Côte d'Ivoire, le syndrome de la division politique

Affi N'guessan lors d'une rencontre politique 

À moins d'un an de présidentielle ivoirienne, les partis politiques s'activent pour la conquête du pouvoir. Au sein du Front Populaire Ivoirien (FPI) d'Affi N'guessan, c'est un profond remaniement qui a été effectué. Issiaka Sangaré, secrétaire général et porte-parole du FPI est substitué par Gnépa Iré Barthélemy. Selon des observateurs, cette initiative découle des tensions internes qui opposent Affi et ses lieutenants. Pour preuve, Issiaka a exprimé son désaccord suite à la rupture du partenariat avec le parti au pouvoir, le RHDP. 

Cette guéguerre risque de fragiliser davantage le FPI, qui a connu le départ massif des cadres après la création du Parti des Peuples Africains (PPA-CI) de Laurent Gbagbo. Lors des dernières législatives, le FPI a obtenu deux sièges, un score qui ne fait pas le poids dans le paysage politique ivoirien. Pourtant en politique le rapport de force des partis est un indice qui en dit long sur sa légitimité. 

Dans le microcosme politique, des fois les intérêts personnels transcendent ceux du parti. À quelques mois de la présidentielle, la résolution des équations est synonyme de limogeage. En se débarrassant des "têtes gênantes", Affi consolide son pouvoir, qui est fragilisé par des tensions internes. Pour moult d'analystes politiques le départ de Sangaré ne sera pas sans conséquences. 

DJIBO B. Amadou