À qui profite le chaos au Sahel ?

 

Des terroristes armés dans un endroit du sahel

Après la chute du guide libyen Mouammar Kadhafi en 2011. Le sahel bascule dans une instabilité inédite entretenue par les groupes terroristes, dont les plus importants sont entre autres Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et le groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (JNIM). Sous l’avatar malheureux de l’islam, ces organisations vivent d’activités illicites (trafic d’arme et de drogue, vol de bétail et enlèvement de personne), qui terrorisent les populations.

Un autre acteur majeur entre en jeux au Mali et au Niger. Il s’agit des groupes séparatistes qui ont des revendications sociopolitiques. En 2012, le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA), proclame l’indépendance de l’Azawad après avoir pris le contrôle de plusieurs villes du Nord. Le mouvement est affaibli après la prise de Kidal, toutefois sa force de frappe subsiste. Au Niger, des groupes armés haussent le ton depuis le coup d’État du 26 juillet. Les pipelines sont régulièrement pris pour cible.

Au-delà des cellules terroristes. Le chaos au sahel est un terrain fertile pour des puissances comme la Chine, la Russie, la Turquie et l’Iran. Ces pays vendent du matériel militaire de tout genre, récemment le Niger a conclu un accord avec la Turquie pour acheter ces drones, mais les montants spécifiques ne sont pas toujours publiés. Selon une source, la Chine aurait fourni environ 17% des importations d’arme africaine entre 2016 et 2020. Le terrorisme est une guerre complexe dont les racines du mal profitent à d’autres entités.

DJIBO B. Amadou