Sahel : Le terrorisme, une guerre ambiguë et asymétrique

Des militaires nigériens en patrouille 

La chute du guide libyen, Mouammar Kadhafi en 2011 a entraîné le sahel dans un bourbier. Trafic de drogues, crimes organisés et terrorisme sont entre autres quelques corollaires de cette invasion masquée de l'OTAN en Libye. Plus, de 14 ans après, le terrorisme fait la part belle en sévissant le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Trois (3) pays situés au cœur du Sahel. L'ambiguïté de cette guerre se situe derrière ses opaques motivations. Aux premières heures, l'application de la charia a été bravée comme la raison sine qua non. Mais au fil des ans, d'autres pratiques-vol de bétail, enlèvement de jeunes filles, dénis de ressources-contredisent le motif religieux. Selon certains observateurs, la frontière est très mince entre le mode opératoire des terroristes et celui des bandits armés. In fine, les pseudos "guerriers célestes" prêchent le faux. L'argent et le sexe occupent désormais une place de choix au sein des mouvements terroristes. 

Le GSIM en mouvement dans le sahel

Dans des contrées comme au nord du Mali. Les séparatistes et les terroristes crient d'une même voix. À en croire le journaliste Wassim Nasr sur la Chaine France 24, lundi 3 mars dernier. Les deux organisations négocient une alliance pour défaire l'armée malienne. Face à une mosaïque d'idéaux contradictoires, le terrorisme se perd et trahit ses convictions fondamentales. Les moyens militaires et les pertes enregistrées soulèvent l'aspect asymétrique de cette guerre. L'utilisation des drones et l'usage disproportionné des forces contre les suspects d'une part. L'enrôlement des enfants soldats, le nombre croissant des victimes de l'EEI (Engin Explosif Improvisé) et le chaos généralisé d'autre part, nous confirment les pertes considérables au niveau des populations civiles. Un rapport du Global Terror Index (GTI) indique que le Sahel représente désormais plus de la moitié des décès liés au terrorisme dans le monde, soit 3 885 morts en 2024 sur un total mondial de 7 555.

Au regard de la situation qui prévaut au sahel. Il n'ya pas de véritable gagnant du côté des forces belligérantes. Chaque jour, les morts se comptent de part et d'autre. En mai dernier, l'usage des drones par les forces non conventionnelles au Niger a surpris l'opinion publique.   

DJIBO B. Amadou






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